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Prime exceptionnelle : les TPE/PME seraient les plus prodigues

Selon un sondage réalisé par l’ANDRH ce mois-ci, près de 74 % des entreprises interrogées ont déjà versé (ou projettent de le faire) une prime exceptionnelle à leurs salariés. Si les ETI apparaissent les plus concernées, les TPE/PME seraient en revanche les plus généreuses.

Prime exceptionnelle : les TPE/PME seraient les plus prodigues
Selon l'ANDRH, tout comme les entreprises de plus de 300 salariés, 80 % des TPE envisagent ou ont versé une prime exceptionnelle. En revanche, seulement 65 % des PME auraient sauté le pas. ©Adobe Stock

La « prime Macron » fait des émules. Malgré l’impact des perturbations du mouvement des gilets jaunes sur certaines entreprises, les TPE/PME jouent le jeu. Mieux, selon un rapport de l’ANDRH du 18 février 2019, les primes exceptionnelles octroyées par celles qui le peuvent s’avèrent plus conséquentes que les primes offertes par les grands groupes.

Prime exceptionnelle : les TPE/PME montreraient l’exemple

En moyenne, le montant de la prime exceptionnelle versée par les entreprises sondées par l’association s’élève à 532 €. Si les grandes entreprises comptant plus de 1 000 salariés offriraient une prime plus élevée de 583 € à leurs salariés, ce serait bel et bien les TPE/PME comptant moins de 50 employés qui fourniraient la « prime Macron » la plus généreuse : 687 €.

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Aussi, tout comme les groupes comptant plus de 300 salariés, 80 % des TPE sondés verseraient une prime à leurs salariés. Si la générosité n’attend point le nombre d’employés, le leadership des petites structures en la matière peut être relativisé. En effet, les entreprises de plus de 50 salariés possèdent déjà, par exemple, des dispositifs d’épargne salarial attractifs (participation et intéressement).

Quoiqu’il en soit, une grande majorité des entreprises semblent s’être emparés de la prime exceptionnelle. Tous les secteurs sont concernés : en chef de file, les transports et la santé. Selon l’ANDRH, « une volonté de récompenser les salariés », « un bon niveau de performance de l’entreprise en 2018 » ou encore le « souhait de créer une dynamique positive dans une période morose » motivent les bienfaiteurs. A contrario, les raisons budgétaires constituent le principal facteur au non-versement de la prime.

Prime exceptionnelle : date butoir et mode d’emploi

Depuis le 31 janvier 2019, tous les chefs d’entreprises qui décident de verser une prime exceptionnelle à leurs salariés doivent passer par un accord d’entreprise. Cet accord d’entreprise doit contenir le montant de la prime et les modalités de sa modulation. La date butoir de la conclusion de l’accord d’entreprise et du versement de la prime est le 31 mars 2019.

En clair, la prime est défiscalisée et exonérée jusqu’à 1 000 € nets (elle est exonérée de cotisations patronales pour l’employeur). Les salariés éligibles sont liés par un contrat de travail au 31 décembre 2018 et perçoivent au maximum un salaire mensuel net d’environ 3 600 € (équivalent à 3 SMIC annuels bruts). Sauf exception, tous les salariés perçoivent la prime une fois décidée. En revanche, le montant de la prime versée peut être différencié selon certains critères.

Enfin, une circulaire mise en ligne le 11 février 2019 présente une FAQ complète et mise à jour. Pour les plus pressés, le gouvernement a mis à la disposition des internautes une fiche synthétique sur la prime exceptionnelle.

Matthieu Barry

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