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Recrutement dans les TPE/PME : les outils adéquats pour trouver le bon profil

Plus l’entreprise est petite, plus la responsabilité du dirigeant dans le recrutement est amplifiée. Salons de recrutement, « bistrot d’entrepreneurs », moteurs de recherche ainsi que réseaux sociaux comme Facebook, sont autant de pistes à explorer pour les TPE /PME.

Recrutement dans les TPE/PME : les outils adéquats pour trouver le bon profil

Près de deux tiers des TPE indiquent qu’elles ne recruteront pas de collaborateur en 2016, (64,2 % contre 63,1 % en 2015, Meteojob/Companeo, 3ème enquête sur « les perspectives d’emplois dans les TPE et PME», mars 2016). Cette même enquête indique que 60 % de TPE et PME se disent ponctuellement en sous-effectif. Le recrutement peut donc être retardé, mais pour un développement minimal de sa structure, tout chef d’entreprise doit à un moment donné planifier une embauche. Définir un profil de poste est le point de départ tout comme la nature du contrat de travail et la rémunération qui seront proposés au candidat. Ensuite, s’adresser à Pôle emploi , à l’Apec sont les étapes de base pour peaufiner la recherche, car des offres spécialement dédiées aux PME et TPE (« sourcing plus, service de présélection dédié aux TPE/PME »  et « appui à la rédaction d’offres dédiées aux PME »  ) sont à la disposition des chefs d’entreprises. Viennent ensuite les sites (« job-boards ») qui permettent d’ouvrir davantage son recrutement. Faire appel à un cabinet de recrutement pour trouver la perle rare, offre l’avantage de déléguer cette mission à un professionnel averti, et de conserver la distance nécessaire pour évaluer le potentiel des personnes sélectionnées. L’interim est également un compromis intéressant qui permet de prendre son temps pour recruter. Mais ces solutions ont évidemment un coût, qui ne peut être supporté par toutes les TPE.  C’est pourquoi, selon la taille de l’entreprise, son budget et son secteur d’activité,  différentes stratégies peuvent être mises en œuvre. Dans les start-ups, la cooptation,  les salons de recrutements,  les soirées informelles ou un onglet « recrutement » bien placé sur le site de l’entreprise sont autant de moyens supplémentaires pour sélectionner les bons candidats.

Facebook « offre de la visibilité »

Plus en pointe encore, dans ce monde digitalisé,  est la présence de la PME ou de la TPE sur les réseaux sociaux. C’est un gage supplémentaire d’attractivité qui permet de séduire les profils en adéquation avec les postes à pourvoir. LinkedIn ou Viadeo permettent de se construire des relations professionnelles, Twitter et Le Bon Coin s’ouvrent aux propositions d’emplois. Facebook qui, jusqu’alors, donnait l’opportunité de se construire un réseau d’amis, offre depuis 2010 « de la visibilité » pour les entreprises, note Sylvie Tang, chef de projet chez Work4labs. Facebook veut séduire les TPE et PME qui représentent un exceptionnel gisement d’emplois.  La gratuité du service est un argument à ne pas négliger, tout comme cette idée de « mise en relation, en libre-service », avec des propositions de travail d’un côté dans des entreprises qui montrent le meilleur de leur activité, et de l’autre, des candidats à la recherche d’un travail avec notamment l’opération « les PME recrutent ». Certes, l’outil n’est pas comparable à ceux proposés par les job-boards ou les chasseurs de têtes. Toutefois, sur Facebook, les entreprises présentent un avantage assez peu mis en avant dans les recrutements mais très important pour les candidats : voir la facette digitale de l’entreprise qui peut donner une idée de l’environnement professionnel. « L’échange se fait très vite », insiste Sylvie Tang qui décrit un grand marché d’offres d’emplois, d’1,5 milliard d’internautes et dont les plus intéressés ciblent eux-mêmes les structures qui les intéressent, par région et par compétence. Et pour les entreprises les moins digitalisées, Work4Labs les guide afin de les convaincre. « Tous les secteurs sont concernés. Nous imaginons des focus par métier, par tranche d’âge ou par région », assure Sylvie Tang. 

Un « bistrot » girondin pour les recrutements de dernière minute

A l’autre bout de la chaîne, il reste le recrutement par bouche-à-oreille, par petites annonces ou par l’utilisation de moyens mis en œuvre par des organismes consulaires. Ainsi, la CCI de Bordeaux vient d’ouvrir  « le Bistrot des Employeurs » , une première en France, qui sera en activité  jusqu’au 10 juillet.  En effet, tablant sur l’arrivée d’une clientèle massive à Bordeaux dans les prochains mois, en raison d’évènements touristiques importants (Euro 2016, Epicuriales, Bordeaux Fête le Vin ou Cité du Vin), la CCI anticipe une augmentation de l’activité  pour les entreprises et commerces bordelais. Pour faire face à cette forte activité ponctuelle, le Bistrot des Employeurs est destiné à  faciliter le recrutement de personnels temporaires et se donne pour mission  d’accompagner les entrepreneurs dans les démarches d’embauches occasionnelles de dernière minute et mettre à leur disposition des CV de candidats motivés.  Au total de 4 000 à 5 000 entreprises seraient concernées. De quoi faire mentir une partie de celles qui avaient des réticences à embaucher.

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