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Les startups de la cybersécurité accueillies à Station F pour un programme dédié

Lors de l’événement Maddy Keynote, le 1er février 2018, l’un des workshops était dédié à la cybersécurité et, plus particulièrement, au programme Cyber Station F qui accueille les startups palliant les failles de l’intelligence artificielle.

Les startups de la cybersécurité accueillies à Station F pour un programme dédié

« L’intelligence artificielle (IA) finira par prendre le pas sur les démarches assurées aujourd’hui par les humains. Mais comment être certain que les produits dotés de cette intelligence sont sûrs ? C’est l’un des enjeux auxquels la cybersécurité doit répondre. » Jean-Yves Plu est le directeur du programme Cyber, mené à Station F par Thales. Si le groupe mondial qui équipe les entreprises du secteur de l’aérospatiale, de la défense, de la sécurité et du transport terrestre décide de collaborer avec les jeunes pousses de l’IA, c’est parce qu’elle y voit une opportunité de répondre efficacement aux futures attentes du marché. « C’est un peu la logique de l’armure et de la cuirasse, illustre Jean-Yves Plu, tout en redressant ses lunettes de vue du bout des doigts. La technologie se banalise : on crée systèmes de sécurité alors les hackers perfectionnent leurs techniques de piratage, puis nous renforçons les systèmes à notre tour et ainsi de suite… » Thales a donc imaginé le programme Cyber : elle aide 9 startups à se développer pendant 6 mois dans le plus grand campus de jeunes pousses au monde.

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Objectif : améliorer son produit

En intégrant ce programme de cybersécurité, les startups choisies bénéficient d’un coach business chacune ainsi que d’un coach technique qui les aide à améliorer leur produit. Aussi, des experts du groupe Thales viennent ponctuellement les conseiller. « L’aide apportée peut être de tester la résistance d’un produit de cybersécurité aux attaques de pirates informatiques par exemple » développe le directeur du programme.

Une aide technique

Pour la startup suisse Biowatch, l’aide a été portée sur un point technique. « Nous pensons qu’un seul produit porté au poignet pourrait remplacer tous les systèmes d’identifications que nous possédons aujourd’hui : les clés de voiture, les cartes de crédit, les mots de passe, les tickets de métro… » explique Matthias Vanoni, le co-fondateur. Tout cela grâce à une technologie biométrique portable qu’il est possible d’intégrer sur un bracelet de montre. « Thales nous a permis de développer un système de reconnaissance : le bracelet identifie son propriétaire grâce aux veines de son poignet. »

« Proof of concept »

En plus de la visibilité que peut offrir un grand groupe, Matthias Vanoni reconnaît un avantage de taille dans ce partenariat : Thales leur permet d’obtenir une « proof of concept ». « Nous avons pu mettre en place notre technologie au sein de Thales, ce qui nous apporte plus de crédibilité lorsque nous vendons notre concept à des futurs clients. »

Le programme est renouvelé pour une seconde saison qui débutera entre fin mars et début avril 2018 est ravi d’annoncer Jean-Yves Plu. Une première phase de sélection est organisée d’avril à juin, pour un début d’aventure au mois de septembre à Station F. Pour participer, peu importe la nationalité de l’entreprise, mais un certain niveau de maturité est exigé : de 18 mois à 3 ans d’âge. Autre exigence du responsable : il faut déjà posséder des brevets, « car les startups qui en possèdent ont plus de chance de réussir dans la durée et nous voulons un partenariat qui s’étendra dans le temps. »

 

Melissa Carles 

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