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Restauration : le digital au menu

« 1 personne sur 4 sortira d’un restaurant si le temps d’attente est trop long. » Avec des clients toujours plus exigeants et des concurrents innovants, les restaurateurs sont dans l’obligation de transformer leurs points de ventes pour rester concurrentiels.

Restauration : le digital au menu

Se réinventer. Voici le défi que relèvent les restaurants dits « classiques ». De plus en plus concurrencés par les nouveaux acteurs d’internet et de la restauration rapide, ils sont poussés à utiliser des solutions digitales pour rester dans la course. Pourtant, selon une enquête menée en 2017 par la base de données CHD Expert, seuls 28 % des restaurateurs utilisaient des applications dans le cadre de leur activité professionnelle. Une situation que Justin Wanecq, directeur du développement chez l’expert en solutions digitales Innovorder juge contraire à l’attente des clients. « Ils veulent une nouvelle expérience, affirme-t-il. Les gens ont envie de gagner du temps, notamment lors de leur pause déjeuner. Il faut donc mettre en place des systèmes qui permettent d’aller déguster sur place, sans attendre. »

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La restauration rapide en tête du mouvement

Selon Justin Wanecq, le chiffre d’affaires (CA) des commerçants qui adoptent de nouvelles technologies est nettement meilleur. Offrir la possibilité de commander en ligne augmenterait de 5 % le CA d’un restaurant à tables en un an et de 12 à 15 % en 3 ans. Ces performances restent tout de même en dessous de celles des commerces de restauration rapide qui pourraient accroître leurs recettes de 10 % en un an et de 25 à 30 % en 3 ans.

En effet, les « fast-foods » n’ont pas attendu pour booster leurs ventes grâce au numérique. Environ 40 % des commandes digitales concerneraient la restauration rapide. Commandes par internet ou précommandes sur place grâce à un système de bornes, ces enseignes ne reculent devant rien pour simplifier le parcours client. Cela pourrait leur rapporter 25 % de recettes en plus par panier moyen. Mais si les clients adhèrent, c’est aussi parce qu’ils sont la cible idéale, d’après Justin Wanecq, soit majoritairement « des étudiants et des jeunes cadres. »

Le smartphone, l’outil indispensable du restaurateur

Mais ces gadgets ne suffisent plus. « Aujourd’hui, le client doit être récompensé, analyse le professionnel. Le programme de fidélisation Cashback permet cela. » Se faire rembourser automatiquement une petite partie de ses consommations via un avoir séduit le client. Le smartphone simplifie cette pratique. « Une personne sur deux sort son mobile pendant son déjeuner », précise Justin Wanecq. Plus besoin de carte de fidélité donc, scanner sa commande avec son téléphone permet de récolter des points. Et ce n’est que le début. « Bientôt, les débits se feront par smartphone uniquement, envisage le spécialiste en développement. Les restaurateurs se demandaient il y a quelques années s’ils s’équiperaient en outils numériques. Aujourd’hui, ils se demandent quand ils se lanceront. ».

Comme dans tous les secteurs, c’est désormais l’intelligence artificielle qui fera bientôt la différence. Les outils prédictifs – permettant d’estimer à l’avance le nombre de couverts et de mieux connaître les attentes des clients en exploitant des données – deviendront vite de précieux alliés pour les restaurateurs. « C’est indéniable, conclut Justin Wanecq, les restaurants les mieux organisés sont les plus efficaces. »

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Melissa Carles

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