Accélérateur du Bon coin: "Nous voulons continuer d'évoluer dans un écosystème de start-up"

28,6 millions de visiteurs uniques par mois, soit un Français sur deux se connecte au moins une fois par mois sur Le bon coin. « Au début nous étions une start-up, et nous voulons continuer d’évoluer dans cet écosystème. » Audric Guillemin, responsable de l’Accélérateur du Bon coin, explique la démarche du site de petites annonces : « nous avons accompagné 5 start-up depuis janvier 2017. Notre objectif n’est pas la quantité mais la qualité des relations que nous nouons avec ces jeunes pousses. »

Hébergées pendant 6 mois dans les locaux du Bon coin, ces entreprises bénéficient de la totalité des ressources de l’entreprise installée dans le 10^e arrondissement de Paris. « Cette proximité facilite la collaboration et nous permet de nouer des partenariats avec ces jeunes entreprises et d’élargir nos services proposés », ajoute Audric Guillemin. L’un des critères les plus importants est de présenter des synergies avec Le bon coin, qu’elles soient relatives au secteur d’activité (immobilier, automobile, emploi…) ou au métier (marketplaces, publicité, data…).

Un accès à tous les services du Bon coin…

« Nous avons envoyé notre dossier de candidature et ensuite on a pris contact par LinkedIn », explique Safir Hanafi, fondateur de Loz-iz, accélérée depuis avril dernier. Cette start-up propose à tous les particuliers de devenir des apporteurs d’affaires en immobilier, c’est-à-dire de rémunérer le bouche à oreille. « On bénéficie de nombreux conseils en termes d’acquisition de nouveaux clients, d’expérience utilisateur sur le site et de stratégie marketing. »

A la clé, des partenariats qui peuvent se révéler déterminants pour ces jeunes entreprises. L’entreprise Solen a rejoint l’accélérateur du Bon coin en même temps que Lok-iz. Celle-ci propose des certificats de luminosité pour les biens immobiliers : « On s’adresse aux professionnels de la vente, c’est-à-dire aux agents immobiliers, aux promoteurs, et éventuellement aux notaires, détaille Clément Henry, fondateur de Solen. Nous mesurons le nombre d’heures de luminosité naturelle, et le nombre d’heures d’ensoleillement direct. C’est une donnée factuelle que nous aimerions voir généralisée sur les annonces immobilières du Bon coin. »

… et à des financements du fonds d’investissement groupe

La force de frappe du Bon coin réside également dans son côté international : « Notre maison-mère, Schibsted, est basée à Oslo », précise Audric Guillemin. Une porte vers l’Europe pour les entreprises accélérées, mais aussi vers le fonds d’investissement du groupe. « Nous pouvons aussi envisager de financer directement certaines start-up, voire même de les acquérir, comme nous avons fait avec MB Diffusion et A vendre à louer.»

Sophie Roy