#ChallengeUlule : «réussir une campagne de financement participatif demande beaucoup de travail»

Pour la rentrée, la plateforme de financement Ulule lance un appel à projets. Les entrepreneurs ont jusqu’au 2 octobre 2017 pour lancer une campagne afin de financer leur nouveau produit ou service et peut-être gagner 5 000 euros ainsi qu’une mise en avant sur les réseaux d’Ulule. L’occasion pour les plus créatifs de s’engager enfin dans la grande aventure qu’est la création d’entreprise. « Il n’y a probablement jamais de “meilleur moment” pour se lancer » rappelle Margaux Thierrée, la directrice du Pôle Projets. Il existe toutefois quelques astuces pour que sa campagne connaisse un grand succès. Baptiste et Céline Vandenberghe, co-fondateurs de la startup Alaskan Maker, ont obtenu 721 préventes sur les 100 fixées lors de la création de leur campagne Ulule en mars 2017. Baptiste Vandenberghe  partage leur recette secrète et leurs impressions.

Lire aussi : Le crowdfunding de plus en plus menaçant pour les banques

Le financement participatif comme crash test

Avec cette opération, Ulule souhaite « donner une impulsion à tous les futurs créateurs qui n’osent pas se lancer ». En effet, avoir recours à une plateforme de financement collaboratif peut être un moyen de tester l’intérêt du marché pour un produit. C’est ce qu’ont envisagé Baptiste et Céline lorsqu’ils ont lancé Alaskan Maker. « Nous avions pour idée de remettre au goût du jour un objet un peu désuet, à l’image du Slip Français, confie Baptiste Vandenberghe. Nous avons réinventé le tablier mais nous ne savions pas si les ventes décolleraient. Faire campagne sur une plateforme de crowfunding était donc un crash test. » Les résultats ne se sont pas fait attendre : en moins d’une journée, leur objectif était atteint à 200%, jusqu’à parvenir à plus de 700%. « Passés les 300%/400%, nous avions conclu qu’il y avait un véritable intérêt pour nos tabliers revisités et qu’un business était possible. »

« Réaliser une campagne de financement, ça demande beaucoup de boulot »

Pour connaître un tel succès, les deux créateurs ont beaucoup travaillé. « Une campagne de financement ce n’est pas juste quelque chose de magique. Ça demande beaucoup de boulot » témoigne Baptiste Vandenberghe. S’ils veulent gagner le grand prix ou le prix du public, les initiateurs des projets devront convaincre un jury constitué des ambassadeurs d’Ulule ou collecter le plus grand nombre de partages sur Facebook.  Pour faire le buzz comme les tabliers Alaskan Maker, Baptiste  Vandenberghe conseille d’informer en premier son cercle familial et amical de son projet : « si les premiers cercles n’adhèrent pas, le reste non plus » avance-t-il. Le couple d’entrepreneurs a préparé leur campagne 3 mois à l’avance, tourné deux vidéos, rédigé des communiqués de presse et contacté des influenceurs, avant de faire le buzz et d’obtenir des retombées presse. Un engagement qu’ils ne regrettent pas : aujourd’hui, plus de 1 000 de leurs tabliers modernes ont été vendus.

Un accompagnement post-campagne

Une fois la campagne de financement terminée, Ulule continue de collaborer avec les initiateurs des projets à succès. Quelques mois après la fin de sa campagne, Alaskan Maker a participé à l’édition de septembre 2017 du salon Who’s Next à Paris, où Ulule avait réservé un stand. Dans quelques semaines, un « concours du tablier le plus moche » sera organisé sur les réseaux sociaux d’Ulule avec un prix à gagner : un tablier Alaskan Maker. Un processus qui permet à la plateforme de financement, comme à la startup, de gagner en visibilité.

Recourir au crowdfunding  a donc été un franc succès pour le projet de Baptiste et Céline Vandenberghe. Ces derniers prévoient d’ailleurs de recommencer.  Ils organiseront à la fin de l’année une seconde campagne de financement Ulule pour un de leurs nouveaux produits, « un petit portefeuille masculin ultra-pratique pouvant contenir cartes, billets et pièces tout en rentrant dans la poche. »

Melissa Carles