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Un collectif de chefs d’entreprise réclame au Medef une politique plus « entrepreneuriale »

Près d’une trentaine de dirigeants ont publié, le 11 décembre, une tribune réclamant au Medef de se consacrer d’avantage aux TPE, PME et jeunes pousses. Rencontre avec un des signataires.

Un collectif de chefs d’entreprise réclame au Medef une politique plus « entrepreneuriale »

« Avec près de 600 000 nouvelles entreprises par an, la France est devenue un moteur de l’entrepreneuriat en Europe » rappelle le collectif « La France en croissance » dans leur tribune publiée le 11 décembre 2017, sur le site internet du magazine Challenges. Les 30 chefs d’entreprises signataires estiment que le Medef ne s’intéresse pas assez aux entrepreneurs et aux petites sociétés qui, pourtant, représentent l’immense majorité des entreprises françaises. Pierre Soler-My, PDG et co-fondateur de la PME familiale Carbonex, le confirme : « Pour nous, les grandes sociétés c’est caduc. La croissance viendra des initiatives personnelles, c’est pour cela qu’il faut donner du courage et de la confiance aux entrepreneurs, aux TPE-PME et à leurs salariés. »

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Se concentrer sur le local

Ces chefs d’entreprise de tout secteur, de toute taille et de toute région, ont donc profité de la campagne pour la présidence du Medef, dont le nouveau président sera élu en juillet 2018, pour faire entendre leurs revendications. Aux tâches traditionnelles du Medef, ils veulent ajouter « une véritable politique destinée aux entrepreneurs et aux entreprises, accompagnée d’une offre de services pour accélérer leur croissance. » Pour se faire, le collectif veut miser sur le tissu économique de proximité qui représente « l’essentiel de nos forces vives ». Un point que soutient aussi Pierre Soler-My. Carbonex fabrique du charbon de bois et de l’électricité entièrement verte en utilisant des ressources disponibles localement. « Nous valorisons un maximum les produits que nous trouvons et diminuons le plus possible sa consommation », précise-t-il. Le chef d’entreprise constate avec déception que « l’on donne de manière gracieuse nos innovations à d’autres pays. Pour l’éviter, il faudrait qu’il y ait une véritable symbiose entre les écoles de commerce et les universités, au niveau local. »

Une élection mouvementée

Entre tribunes de revendications et tentatives de modification des lois, la campagne pour la présidence du Medef s’annonce riche en rebondissements. La candidature de Jean-Dominique Senard, le PDG de Michelin, a été écartée de peu le 11 décembre : le conseil exécutif s’est opposé au recul de l’âge limite de candidature voulu par Pierre Gattaz. En effet, M. Senard, favori de l’actuel président, aura 65 ans lors de l’élection. Soit un an de trop pour candidater.

 

Melissa Carles 

 

 

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