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Grève : un plan « Marshall » pour sauver les petites entreprises d’Île-de-France

La Coordination Nationale Des Indépendants (CNDI) réclame un plan de redressement économique de grande ampleur pour sauver les TPE/PME franciliennes.

Grève : un plan « Marshall » pour sauver les petites entreprises d’Île-de-France
« Il faut prendre des grands moyens, comme le plan Marshall a sauvé l’Europe, il faut un plan Marshall pour l’Île de France », estime la CNDI. © Adobe Stock

« La grève a complétement détruit l’économie des petits entrepreneurs d’Île de France et particulièrement de Paris, rapporte la CNDI dans un communiqué du 28 janvier, certaines entreprises ont perdu entre 30 % et 70 % de leur chiffre d’affaires. » Aux grands maux les grands remèdes : le syndicat professionnel appelle à un « prêt à très long terme ou un don non remboursable pour qu’ils puissent retrouver une économie conforme à leurs prévisions économiques ».

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Grève : un prêt remboursable de 460 millions d’euros

10 millions d’euros par jour de grève, soit 460 millions d’euros pour 46 jours. Voici, selon la CNDI, le montant du prêt correspondant à la valeur des pertes induites par la grève contre la réforme des retraites. Une note salée qui pourrait s’alourdir « selon l’importance des dégâts qui seront dévoilés au fur et à mesure ». « Il faut prendre des grands moyens, comme le plan Marshall a sauvé l’Europe, il faut un plan Marshall pour l’Île de France », justifie le syndicat.

Le plan serait soumis à un minimum de contrainte (situation bancaire, comptable, etc.). Il se traduirait par des prêts remboursables accordés par une banque d’investissement d’État « à un taux négatif sur 10 ou 15 ans ». Les prêts seraient cautionnés par la région. Ainsi, en cas de défaillance, « la région se retournerait sur les responsables qui ont occasionné ces nuisances et ces troubles », avance la CNDI.

Grève : vers une catastrophe économique sans précédent ?

« Si rien n’est fait, nous irons vers une catastrophe économique sans précédent », alerte l’organisation. À cet égard, selon les derniers chiffres de l’Insee, le produit intérieur brut (PIB) en volume (- 0,1 % contre + 0,3 % au 3e trimestre), les dépenses de consommation des ménages (+ 0.2 % contre + 0,4 % au 3e trimestre) et l’investissement total (+ 0,3 % contre + 1,3 % au 3e trimestre) se contractent fortement au 4e trimestre.

Pas de quoi inquiéter outre mesure le ministre de l’Économie, Bruno le Maire, pour qui le dernier trimestre « ne remet pas en cause les fondamentaux de la croissance française qui sont solides, retient-il dans une déclaration écrite, la consommation des ménages et les investissements des entreprises résistent. »

Matthieu Barry

 

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