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Le label RFR étendu aux TPE/ PME : « un super-booster »

Le label « Relations fournisseur et achats responsables » (RFR), réservé jusqu’ici aux grands groupes, a été étendu aux petites entreprises depuis le 1er octobre 2017.

Le label RFR étendu aux TPE/ PME : « un super-booster »

Le médiateur des entreprises, Pierre Pelouzet, l’avait annoncé lors d’une conférence le 26 septembre : le label « Relations fournisseur et achats responsables » (RFR) est dorénavant élargi aux TPE et PME. Il récompense les sociétés qui ont des relations durables et équilibrées avec leurs fournisseurs. Cette étendue du label présente une nouveauté : il garantit désormais que les entreprises certifiées appliquent aussi la norme internationale ISO 20400 « achats responsables ».

La certification repose sur 4 piliers : le respect des fournisseurs et des sous-traitants, les impacts des achats sur la compétitivité économique, l’intégration des facteurs environnementaux et sociétaux dans le processus d’achat et les conditions de la qualité de la relation fournisseur / sous-traitants. Les délais de paiement sont aussi pris en compte pour l’attribution du label, ce qui rassure les clients et les collaborateurs d’une entreprise.

La même rigueur exigée pour les sociétés de toutes tailles

Jusqu’au 30 septembre 2017 cependant, seules les grandes entreprises pouvaient l’obtenir. Le principal frein de l’élargissement du label RFR aux TPE et PME était, selon Pierre Pelouzet, la méthode initialement basée sur une analyse strictement documentaire ne permettait pas « une prise en charge aisée pour les entreprises plus petites ». Il a été alors question de créer un label différent pour les petites sociétés, ce à quoi s’est farouchement opposé Jean-Marc Barki, co-fondateur de Sealock, fabricant de colle industrielle de 11 salariés. « Il n’y avait aucune raison de les séparer. Il fallait juste faire une évaluation différente et attendre la même rigueur, la même qualité pendant les trois ans que dure le label, peu importe la taille de la société. »

« Il n’y a pas de complexité dans ce label »

Pour ce faire, trois petites entreprises pionnières ont testé pendant 3 ans la méthode d’expertise du label afin qu’elle soit adaptée aux différentes structures. Parmi elles, LIC, une TPE de 12 salariés, spécialisée en conseil systèmes et technologies du numérique. « Deux raisons ont motivé ce choix », livre Eric Nizard, le directeur de LIC. « Nous voulions tout d’abord communiquer auprès de clients potentiels sur notre capacité à travailler beaucoup plus que ce que notre taille peut laisser apparaître  et, en interne, nous l’avons vu comme une opportunité de nous pencher sur nos propres capacités d’achat et de vente afin de les améliorer. »

En ce qui concerne la mise en place du label, le dirigeant rassure, « nous n’avons effectué aucun investissement financier » mais il faut cependant s’investir. « Nous y avons consacré du temps et de la matière grise. Nos procédures et nos pratiques ont dû être remises en question mais cela a été bénéfique : nous sommes désormais plus clairs vis-à-vis de notre écosystème. » Un bilan positif pour cette TPE comme pour le médiateur des entreprises qui qualifie cette extension du label de « vraie avancée. » Pour, Jean-Marc Baki, dont la TPE fait aussi partie des trois pionnières, « il n’y a pas de complexité dans ce label. On instaure une règle bienveillante, c’est un état d’esprit à insuffler dans son entreprise ». Le chef d’entreprise va même plus loin et affirme que « le label est une source de revenus, pas de dépenses. C’est un excellent moyen de se développer, un super-booster. »

 

Selon lui, le label serait d’ailleurs déjà appliqué inconsciemment dans les petites sociétés qui « ont l’obligation d’être irréprochable, de viser l’excellence afin de gagner en légitimité face aux grandes entreprises. »

 

Melissa Carles

 

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