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RSE : les entreprises françaises toujours sur le podium mondial

À l’aube de la présidence de l’UE, la France assure un rôle moteur sur l’enjeu des achats responsables. Les entreprises de l’Hexagone, quelle que soit leur taille, confirment leur leadership en matière de RSE et leur engagement pour le développement des achats responsables.

RSE : les entreprises françaises toujours sur le podium mondial
Les entreprises françaises sont les entreprises européennes les plus performantes en matière de RSE derrière les entreprises finlandaises et suédoises. © Adobe Stock

La France conforte cette année encore sa place sur le podium mondial au niveau de la RSE de ses entreprises. « Nos entreprises sont dans les leaders mondiaux de la RSE », se félicite Pierre Pelouzet, médiateur des entreprises. L’étude « Performances RSE des entreprises françaises et européennes – comparatif OCDE et BRICS » d’Ecovadis[*] et du médiateur des entreprises place ainsi les entreprises de l’Hexagone, toutes tailles confondues, à la 3e place, aux côtés de la Finlande et de la Suède, largement devant l’Allemagne (15e place), son premier partenaire commercial, et loin devant les Etats-Unis, qui se situent à la 25e place.

Atout de compétitivité fort

« On peut être fiers de nos performances et de la valorisation de nos entreprises. On est très en avance », commente Pierre Pelouzet. Principales conclusions : le score global RSE de la France de 54,3/100 points en 2020 est considéré comme “adapté” selon l’échelle d’Ecovadis. Un score supérieur aux moyennes de l’UE (52,5) et de l’OCDE (51) en global et pour toutes les tailles d’entreprises. Quant aux grandes entreprises (58) et aux PME/ETI (53,7) françaises, leurs scores sont supérieurs à ceux de l’UE, qui sont respectivement 52,8 et 52,5.

L’Hexagone peut donc s’appuyer sur une part significative d’entreprises déjà bien engagées dans une trajectoire responsable. Pour le médiateur des entreprises, la responsabilité des entreprises va être un outil de compétitivité fort dans les années à venir. « C’est une des clés de l’avenir. Les entreprises plus responsables vont être mieux traitées par toutes leurs parties prenantes, fournisseurs, clients, responsables financiers et futurs collaborateurs. Toutes auront à cœur de travailler, d’acheter et d’investir dans ces entreprises », précise-t-il.

Alors que la France s’apprête à prendre la présidence de l’UE au 1er janvier 2022, elle montre son rôle moteur sur cet enjeu de la responsabilité. Parmi les axes de travail de l’Union européenne, figure notamment l’établissement de critères européens pour définir ce qu’est une entreprise responsable.

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Leadership français sur les achats responsables

L’étude fait également un focus sur les achats responsables. Un sujet qui constitue la marque de fabrique du médiateur des entreprises qui a mis en place un parcours national des achats responsables. Selon l’étude, les achats responsables seraient le critère le plus faible mondialement : « C’est le sujet sur lequel le monde entier est en retard », confirme Pierre Pelouzet.

Si les entreprises européennes sont les plus avancées en la matière (42,4/100 points en 2020), avec des entreprises françaises dans le top 3 des meilleures performances 2020 observées, « ce score demeure très bas au regard des enjeux et il reste une marge de progression forte. Une entreprise ne devient pas championne en achats responsables du jour au lendemain. C’est une démarche qui s’installe dans la durée, par étape », prévient-il. Une démarche qui s’inscrit dans le Parcours national des achats responsables co-piloté par le médiateur des entreprises et le Conseil National des Achats (CNA).

Pour rappel, celui-ci comprend un outil d’autodiagnostic flash qui sera disponible d’ici quelques semaines sur la plateforme impact.gouv.fr pour évaluer la maturité des entreprises, une charte d’engagements Relations fournisseurs et achats responsables et un label « Relations fournisseurs et achats responsables », ultime graal du parcours (cf. notre article). Objectif, garantir des achats « à impact positif », au sens de la définition de la norme d’orientation ISO 20400, devenue une référence mondiale sur les achats responsables : « les achats dont les impacts environnementaux, sociaux et économiques sont les plus positifs possibles sur toute la durée du cycle de vie ».

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[*] 4e édition de l’étude Ecovadis / médiateur des entreprises qui s’appuie sur l’analyse statistique des scores d’évaluations en RSE anonymisés de près de 50 000 entreprises sur 6 ans de 2015 à 2020

Charlotte de Saintignon

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