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S’organiser en groupe : la solution des PME contre les seuils sociaux

Les PME sont de plus en plus nombreuses à se diviser en groupes pour évoluer sans dépasser le seuil des 50 salariés. C’est le constat présenté par la nouvelle étude de l’Insee « Les entreprises en France », publiée le 8 novembre 2016. Explications de cette nouvelle tendance.

S’organiser en groupe : la solution des PME contre les seuils sociaux
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Les TPE-PME affichent une certaine difficulté à croître. En cause : le pallier des 50 employés qui implique, pour les chefs d’entreprise, de nouvelles obligations considérées comme des contraintes. Pour éviter cette étape, les sociétés préfèrent se tourner vers la croissance externe, c’est-à-dire créer des groupes ou des unités légales indépendantes qui augmenteront l’effectif de l’entreprise sans dépasser les 50 salariés.  Un phénomène qu’étudie l’Insee dans sa dernière étude de novembre 2016*, qui « offre une vue structurelle complète de notre système productif. »

Les PME privilégient la croissance externe pour s’agrandir

Sur les 20 dernières années, les structures de groupe se sont énormément développées et sont de plus en plus nombreuses. Les dirigeants de PME y voient une opportunité de se développer, sans les contraintes d’une grande entreprise. Pour illustrer cette procédure, l’Insee prend l’exemple d’une unité légale de 30 salariés en pleine croissance souhaitant miser sur une seconde activité et doubler son effectif d’employés. Elle a le choix entre : embaucher en interne et passer à 60 salariés ou bien créer ou racheter une seconde unité légale de 30 salariés et s’organiser en groupe. Si elle opte pour la première solution, elle sera considérée comme une grande PME et devra répondre à ces obligations tandis que si elle choisit de se diviser, elle sera un groupe de de petites PME et ne changera rien à son fonctionnement.

Ainsi, 33% des entreprises de 10 salariés appartiennent à un groupe. La proportion augmente avec la taille des unités : 54 % des sociétés de 20 salariés appartiennent à un groupe et le taux passe à 4 structures sur 5 lorsqu’elles approchent de 50 salariés. Notez aussi que seulement 19 % des unités légales entre 20 et moins de 50 employés appartiennent à des grands groupes ou des ETI selon l’Insee. La croissance externe implique donc majoritairement les PME qui ont trouvé « un mode de croissance alternatif à la seule progression de l’effectif salarié des unités constitutives » et ainsi s’affranchissent d’obligations supplémentaires.

* Les entreprises en France – Insee Références – Édition 2016- Étude parue le 8 novembre 2016- par Julien Deroyon

 

 

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