Actu

Grand débat national : les TPE prennent la parole

En marge du grand débat national qui touche à sa fin, le Syndicat des Indépendants (SDI) a dévoilé mardi matin les résultats de sa consultation « le grand débat des TPE ». Plus de 4 000 adhérents ont répondu à l’appel. Plusieurs propositions « frappées au coin du bon sens » sont désormais sur la table.

Les chefs d’entreprises des petites structures se sentiraient lésés par rapport aux salariés. Syndicat des indépendants (SDI)

Grand débat national des TPE : la protection sociale, un service à la carte au sein du régime général ?

« Les dirigeants de TPE sont des êtres humains comme les autres, avec les mêmes besoins et problèmes. Pour quelles raisons devraient-ils être traités différemment […] ? », s’étonne un adhérent. Déçus à hauteur de 71 % par le remplacement du RSI (Régime social des indépendants) par la SSI (Sécurité Sociale des Indépendants), les chefs d’entreprises des petites structures se sentiraient lésés par rapport aux salariés, surtout en ce qui concerne la couverture maladie et la retraite. « Il serait bien que tout le monde soit traité de la même façon, mêmes cotisations, mêmes aides », supplique l’un d’eux.

Toutefois, il y a un hic : 74 % des dirigeants TPE refusent d’aligner leurs cotisations sur celles des salariés. Afin de résoudre cette contradiction, 2 propositions sont faites : soumettre des modules à la carte au sein du régime général (maladie, accident du travail, retraite, etc.) et étendre la couverture sociale des salariés aux dirigeants de TPE. En effet, force est de constater que la SAS (ou la SASU) est aujourd’hui davantage plébiscitée que la SARL en raison de son régime social plus favorable (Selon l’Insee, les SAS représentent 61 % des créations de sociétés en 2018.)

NetPME Premium
Passez à l’action :

NetPME Premium

Enfin, la nouvelle génération qui a souvent connu le salariat attache du prix à l’assurance chômage. Un revirement étonnant dans le milieu : « Le besoin d’une protection chômage n’a jamais été dans l’ADN de l’entrepreneur », rappelle Marc Sanchez. Cependant, maintenant qu’elle existe, les dirigeants de TPE s’en emparent. Ils souhaiteraient que le critère de l’ancienneté remplace celui du revenu pour l’acquisition des droits UNEDIC des dirigeants de TPE connaissant au moins 5 ans d’activité.

Matthieu Barry

Laisser un commentaire

Suivant