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Le Medef publie une check-list pour relever le défi de la reprise

Le syndicat patronal parisien a annoncé le 7 mai dernier le lancement d’un guide pratique à destination des chefs d’entreprises pour assurer la reprise d’activité.

Le Medef publie une check-list pour relever le défi de la reprise
« Il ne s’agit pas d’un xème guide où l’on donne la liste des règles à respecter », explique Charles Znaty, président du Medef Paris. © Adobe Stock

« Les chefs d’entreprise doivent dans le même temps gérer l’urgence du sauvetage de leur activité, anticiper toutes les conséquences de la crise et mettre en place les conditions pour que la reprise se passe de la manière la plus sûre pour leurs salariés », rappelle le Medef Paris lors d’un webinaire organisé le 7 mai par le Medef Ile-de-France « Déconfinement : relever le défi de la reprise ».

4,5 millions d’entreprises sont susceptibles de reprendre leur activité habituelle de manière totale ou partielle ce lundi 11 mai. Si, dans la mesure du possible, elles doivent continuer à privilégier le télétravail, certaines sont obligées de rouvrir leurs locaux pour poursuivre leur activité. Pour les accompagner, le Medef recense dans un document élaboré avec l’Association française de normalisation (Afnor) et la Fondation d’entreprise MMA, les clefs de la reprise et les bonnes pratiques pour l’entrepreneur et ses collaborateurs.

L’occasion également de faire le point sur la nouvelle obligation d’attestation de déplacement que doivent fournir les entreprises franciliennes à leurs salariés utilisant les transports en commun.

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« Il ne s’agit pas d’un xème guide »

Cette « check-list » identifie point par point les aspects dont doit se préoccuper le chef d’entreprise. « Il ne s’agit pas d’un xème guide où l’on donne la liste des règles à respecter », explique Charles Znaty, président du Medef Paris. À chaque page, on trouve une liste très précise de ce que l’entreprise peut faire, en prenant en compte des considérations basiques telles que laisser ouvertes les portes pour éviter de manipuler des poignets, veiller au nettoyage voire ne pas utiliser les espaces partagés et machines à café.

« C’est toute une façon de vivre que l’on a essayé de recenser. D’autant qu’il va falloir s’habituer à travailler dans ce nouvel environnement avec cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes »

« C’est toute une façon de vivre que l’on a essayé de recenser. D’autant qu’il va falloir s’habituer à travailler dans ce nouvel environnement avec cette épée de Damoclès au-dessus de nos têtes. L’activité va reprendre pas à pas, de manière progressive », insiste Charles Znaty.

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De l’importance du facteur humain à la sincérité financière

Premier point mis en avant, l’aspect humain. Cela passe notamment par un climat de bienveillance et par la nécessité de bien communiquer. « Il est particulièrement important dans ce climat particulier de rassurer, dialoguer et définir des règles de sécurité et de bien montrer que l’entreprise prend vraiment très au sérieux cette dimension », insiste Christian Mayeur, directeur développement et innovation de l’Afnor.

Les principales inquiétudes des dirigeants comme des salariés étant focalisées sur le côté sanitaire et financier, le guide met également l’accent sur la sincérité financière et la « nécessité de véhiculer la clarté et la transparence de la situation financière des entreprises en interne et vis-à-vis des tiers ».

Pour ce faire, le chef d’entreprise doit faire un point sur la situation de l’entreprise avant la crise, les pertes et les gains engendrés par la crise et les perspectives, réviser ses budgets et définir les nouvelles priorités pour piloter la reprise.

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Attestation obligatoire pour se déplacer aux heures de pointe en Ile-de-France

En cas de reprise dans les locaux, les employeurs ont l’obligation de mettre à disposition de leurs salariés des moyens de protection. « On a une responsabilité civile voire pénale », confirme Hervé Allart de Hees, président du Medef de l’Est parisien. Les employeurs doivent fournir des masques normés de catégorie 1 tels que définis par l’ANSM (agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) et certifiés par la direction générale de l’armement (DGA).

Par ailleurs, les entreprises ont le devoir de réguler, autant que faire se peut, les horaires de travail, en particulier en région Île-de-France. Soit prévoir un étalement de l’arrivée des salariés aux heures de pointe entre 6h30 et 9h30 le matin et entre 16h et 19h l’après-midi, au moins dans les premières semaines.

Pour leurs collaborateurs qui doivent se rendre au bureau via les transports en commun pendant ces heures de pointe, les chefs d’entreprises franciliennes doivent signer une attestation qui devra spécifier les horaires de départ et d’arrivée au travail.

Enfin, il faut savoir que le port des masques est obligatoire dans les transports en commun ; les forces de sécurité en nombre dans les gares franciliennes seront chargés de verbaliser les usagers. S’il n’incombe pas à l’entreprise d’assurer le trajet domicile travail de ses employés, le président du Medef de l’Est parisien recommande toutefois aux chefs d’entreprise d’équiper leurs salariés qui prendraient les transports en commun. La région Île-de-France en a d’ores et déjà distribué plus de 18 millions aux franciliens et en propose également aux entreprises en difficultés.

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Charlotte de Saintignon

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