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La reprise d’activité des TPE en 2018 se confirme

Les résultats de la 25e édition de l’étude statistique « Chiffres et Commentaires » de la FCGA confirme la belle remontée de l’activité des TPE en 2018.

La reprise d’activité des TPE en 2018 se confirme
En dépit d’une fin d’année agitée, 2018 s’avère plutôt un bon cru pour les TPE. © Adobe Stock

« C’est une bonne nouvelle pour notre économie et pour l’emploi ! », se réjouit Yves Marmont, Président de la Fédération des centres de gestion agréés (FCGA). En dépit d’une fin d’année agitée marquée par la mobilisation des gilets jaunes, la grève des cheminots ou encore l’interminable Brexit, 2018 s’avère plutôt un bon cru pour les TPE. L’étude « Chiffres et Commentaires » de la FCGA[i], présentée à la presse le 29 octobre dernier, confirme la tendance à la hausse augurée par le numéro spécial année 2018 de l’Observatoire de la petite entreprise publié début mai. Avec un chiffre d’affaires (CA) moyen en hausse (+ 1,6 % contre + 0,9 % en 2017) et un résultat courant net (RC) moyen quasiment stable (- 0,2 % contre + 0,2 % en 2017), l’activité des TPE s’inscrit dans la dynamique économique nationale, laquelle a bien résisté en 2018 (+ 1,7 % de PIB en 2018 contre + 2,3 % un an plus tôt).

Activité des TPE : la majorité des secteurs au diapason

8 secteurs sur 11 affichent une progression nette. Sur la première marche du podium, celui des transports (+ 3,9 % de CA en 2018 contre + 2,9 % de CA en 2017). Les prestataires de services divers (+ 2,9 % contre + 2,3 %) et les artisans de l’automobile (+ 2,8 % contre + 2,3 %) poursuivent sur leur lancée et caracolent en tête. Les ventes progressent également du côté de la culture et des loisirs (+ 2,0 % contre + 0,7 %), du commerce de détail alimentaire (+ 1 % contre – 0,2 %), de la santé (+ 0,6 % contre 0 %), de l’équipement maison (+ 0,1 % contre – 0,9 %) et de la beauté-esthétique (0 % contre – 0,2 %). En revanche, alors que l’hôtellerie-restauration est sur la corde raide (+ 1,5 % contre +1,5 %), l’habillement (– 2,6 % contre – 1,4 %) et l’artisanat du bâtiment (+ 2,5 % contre + 2,8 %) accusent le coup.

Côté bénéfices nets, le léger repli enregistré (- 0,2 % contre + 0,2 % en 2017) sur l’ensemble des secteurs serait avant tout plombé par la mauvaise performance de l’habillement (– 4,2 % contre – 0,5 % en 2017). « Un secteur toujours autant concurrencé par internet », note Yves Marmont. Toujours dans le négatif, le commerce de détail alimentaire et la santé progressent malgré tout (- 0,5 % contre – 2,9 % et – 1,2 %). Les plus belles percées concernent la culture et loisirs (+6,9 % contre +1 %), l’artisanat automobile (+ 4,6 % contre + 0,9 %) et l’hôtellerie-restauration (+ 4,1 % contre + 1,8 %).

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Activité des TPE : le palmarès des revenus nets

Les pharmaciens d’officine (141 291 €), les opticiens (60 570 €) et les taxis-ambulances (59 983 €) constituent le trio de tête des professions affichant les plus grands bénéfices nets annuels en 2018. Dans le haut du panier figurent également les débitants de tabacs-jeux-journaux (53 033 €), les hoteliers sans restaurant (49 918 €) les cafetiers et débitants de tabac-jeux (49 380 €), les agents immobiliers (49 180 €) ou encore les prothésistes dentaires (46 707 €).

En bas de tableau, les toiletteurs animaliers (13 092 €), les merceries (12 901 €) et les coiffeurs à domicile (11 443 €) – souvent à temps partiel – gagnent moins que le Smic annuel net arrondi à 14 000 €. Un peu mieux lotis : les instituts de beauté (15 735 €), les blanchisseries-pressing (15 849 €), les salons d’esthétiques-parfumeries (16 116 €) ou encore les salons de coiffures (18 852 €).

Au total, le bénéfice net moyen des TPE s’élève à 35 000 € en 2018. Un résultat à prendre avec des pincettes :  la moyenne tombe à 28 900 € si l’on exclut le secteur de la santé. Surtout, 60 % des TPE sondées ont gagné moins de 28 000 € en 2018. Et 26 % d’entre elles ont réalisé un bénéfice net inférieur au Smic. Un revenu par ailleurs partagé entre l‘exploitant et son conjoint dans la plupart des entreprises individuelles…

[i] Étude réalisée auprès d’un échantillon de 131 000 TPE (moins de 11 salariés) soumises à l’IR dans le commerce, l’artisanat et les services.

Matthieu Barry

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