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Transmission-Reprise d’entreprise : état des TPE-PME en 2017
Petit tour d’horizon de la situation des cessions et reprises de TPE/PME à l’occasion de la « Quinzaine de la Transmission-Reprise 2017 » organisée pour la 8ème année consécutive par la Direction Générale des Entreprises (DGE) et de nombreux réseaux d’entrepreneurs.
Du 17 novembre au 5 décembre 2017, de nombreux événements seront organisés en l’honneur de la 8ème édition de la Quinzaine de la Transmission-Reprise. Conférences, témoignages, tables rondes, diverses manifestations sont au programme, initiées par la Direction Générale des Entreprises (DGE), le réseau Transmettre & Reprendre – composé de l’Agence France entrepreneur (AFE), de l’Assemblée permanente des chambres de métiers et de l’artisanat (APCMA), de Bpifrance, de CCI Entreprendre en France, de Cédants et repreneurs d’affaires (CRA), du Conseil national des barreaux (CNB), du Conseil supérieur du notariat (CSN) et du Conseil supérieur de l’ordre des experts-comptables (CSOEC) – ainsi qu’une vingtaine de partenaires. Ces acteurs se mobilisent pour les 60 000 sociétés mises sur le marché chaque année qui ont connu une année record en 2017 avec un prix de vente moyen de 8,4 fois leur résultat brut d’exploitation (EBE).
Une flambée du prix des cessions des PME
Ces données sont issues de l’indice CNCC Epsilon Research rendu public le 12 octobre 2017. L’institut a étudié entre janvier et juin de cette même année plus de 60 entreprises de 15 à 50 millions d’euros de chiffre d’affaires et a constaté une explosion des prix de cession des PME françaises durant ce premier semestre. Ce prix moyen de vente a connu une progression 2 fois plus rapide que dans tout autre pays d’Europe. De ce fait, les petites sociétés de France reviennent dans la moyenne européenne de 8,8 fois l’EBE, après une forte baisse en 2013.
La transmission des entreprises suscite le débat
La transmission des TPE/PME est aussi au cœur des débats sur le projet de loi de Finances 2018. Le 19 octobre, le ministre du Budget, Bruno Le Maire, s’est opposé aux élus de la majorité à propos d’un amendement visant à faciliter les reprises d’entreprises. Celui-ci prévoyait de modifier les conditions d’abattement fixe de 500 000 euros dont dispose le dirigeant lorsqu’il part à la retraite et cède ses droits au repreneur. Les députés de LaREM (La République En Marche) souhaitaient que la condition d’obtention de l’abattement : le départ à la retraite, soit supprimé et remplacé par un « recours unique ».
Bruno Le Maire, bien que reconnaissant, « un problème de transmission des entreprises en France », s’est positionné contre l’amendement qui, selon lui, « s’éloigne de toute la logique [du] projet fiscal qui est de financer l’économie et de ne pas faire de cadeaux aux personnes. » L’amendement a finalement été rejeté à 64 voix contre 25. Mais les élus de LaREM ne perdent pas espoir et ont annoncé faire prochainement d’autres propositions afin que « les chefs d’entreprise puissent être encouragés tout au long de leur vie, et pas seulement en fin de carrière, à céder leur entreprise pour permettre leur croissance. »
Selon les derniers chiffres de l’AFE datant de 2015, les entreprises les plus concernées par la transmission sont les TPE/PME de moins de 50 salariés qui représentent 90 % des cessions. 58 % des petites sociétés cédées ont, par ailleurs, plus de 20 ans. Un pourcentage logique étant donné que 70 % des cessions de TPE/PME ont été vendues pour départ à la retraite du dirigeant.
Melissa Carles
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