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Sortie de crise : des mesures sociales prolongées jusqu'au 31 octobre 2021
Le projet de loi de gestion de la sortie de crise a été adopté mercredi en Conseil des ministres. Il permet la prorogation de mesures sociales temporaires jusqu'au 31 octobre 2021 : jours de congé imposés, assouplissement du régime du CDD, contribution des services de santé au travail à la lutte contre la Covid-19, régime simplifié du prêt de main-d'oeuvre, etc.
Le projet de loi relatif à la gestion de la sortie de crise a été présenté ce mercredi en Conseil des ministres. L’objectif est de prolonger certaines mesures transitoires jusqu’au 31 octobre 2021 au lieu du 30 juin 2021 en modifiant les ordonnances du 16 décembre 2020, du 25 mars 2020 et la loi du 17 juin 2020.
Jours de congés imposés
La mesure permettant aux employeurs d’imposer des jours de congés est non seulement prolongée, mais aussi étendue. Ainsi, le projet de loi proroge de quatre mois supplémentaires, soit jusqu’au 31 octobre 2021, les dispositions selon lesquelles un employeur peut continuer à imposer à ses salariés, par accord d’entreprise ou à défaut par accord de branche, la prise de certains congés payés, de jours de repos ou de déplacer les congés posés, sous réserve de respecter un délai de prévenance qui ne peut être réduit à moins d’un jour franc. Le texte augmente par ailleurs ce plafond de six à huit jours.
Le texte prolonge par ailleurs jusqu’à cette même date, la possibilité pour les employeurs d’imposer ou de modifier unilatéralement la date de certains jours de repos conventionnels sans modifier le plafond de dix jours applicable depuis le 25 mars 2020, ou bien encore concernant les jours de RTT ou les jours de repos des salariés en convention de forfait et des jours affectés au compte épargne temps.
Régime du CDD
Le projet de loi prolonge également jusqu’au 31 octobre 2021 les assouplissements prévus par l’article 41 de la loi du 17 juin 2020 pour le régime des CDD : possibilité de fixer par un accord collectif d’entreprise le nombre maximal de renouvellements possibles pour un CDD ; modalités de calcul du délai de carence entre deux contrats, cas dans lesquels le délai de carence n’est pas applicable.
Ces dérogations s’appliqueront aux contrats de travail conclus jusqu’à une date, fixée par l’accord, qui ne peut excéder le 30 octobre 2021.
Prêt de main-d’oeuvre
Le texte proroge également le régime temporaire relatif au prêt de main-d’œuvre. Les règles, fixées par l’article 52 de la loi du 17 juin 2020, sont ainsi reconduites de quatre mois supplémentaires. Jusqu’au 31 octobre 2021, l’entreprise prêteuse et l’entreprise utilisatrice pourront notamment continuer de ne signer qu’une seule convention de prêt de main-d’œuvre en vue de la mise à disposition de plusieurs salariés.
Réunions à distance du CSE
Le projet de loi reconduit aussi la possibilité pour le CSE d’organiser ses réunions à distance, via le recours à la visioconférence, aux conférences téléphoniques et à la messagerie instantanée.
Médecine du travail
Le texte prévoit une mesure qui n’était pas inscrite dans la version provisoire présentée aux partenaires sociaux. Il s’agit de la prolongation de l’ordonnance n° 2020-1502 du 2 décembre 2020 qui adapte les conditions d’exercice des missions des services de santé au travail à l’urgence sanitaire, afin de leur permettre de maintenir leur appui aux entreprises dans la lutte contre la progression de l’épidémie, notamment par la participation à la stratégie nationale de vaccination, par la prescription d’arrêts de travail et de certificats médicaux permettant d’accompagner les personnes vulnérables ainsi que par la prescription et la réalisation de tests de détection de la Covid-19.
Le projet de loi prévoit également que le report des visites du suivi médical des travailleurs s’applique aux visites qui doivent être réalisées jusqu’au 31 octobre 2021.
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Assurance-chômage et activité partielle
Enfin, le texte habilite le gouvernement à procéder par voie d’ordonnance, afin de prendre des mesures en matière d’activité partielle et de droit aux allocations chômage en vue d’accompagner la reprise progressive de l’activité.
Les autres dispositions du projet de loiLe projet de loi instaure un régime juridique transitoire de sortie de crise sanitaire, du 2 juin au 31 octobre 2021, qui prendra le relais du régime actuel de crise sanitaire. Ce projet de loi sera débattu devant l’Assemblée nationale le 10 mai et devant le Sénat le 18 mai. Il prévoit notamment :
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Florence Mehrez
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