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14 % des salariés travaillent dans une entreprise où s'applique l'obligation vaccinale ou le passe sanitaire

Instructifs, les derniers chiffres de la Dares sur l'activité des entreprises et des salariés. Le télétravail est en baisse, l'activité économique repart et le chômage partiel se stabilise. Côté crise sanitaire, 5 % des salariés travaillent dans une entreprise rencontrant des difficultés liées à la mise en oeuvre du passe sanitaire.

14 % des salariés travaillent dans une entreprise où s'applique l'obligation vaccinale ou le passe sanitaire
« Dans 29 % des cas, les entreprises concernées par l’obligation vaccinale ou de détenir un passe sanitaire indiquent rencontrer des perturbations de leur activité à cause de cette dernière », indique l'étude de la Dares. © Adobe Stock

Début octobre, 14 % des salariés travaillent dans une entreprise où l’ensemble du personnel est concerné par l’obligation vaccinale ou par l’obligation de détenir un passe sanitaire, selon les chiffres de la Dares (direction statistique du ministère du Travail) publiés jeudi dernier. Parmi les entreprises concernées par l’obligation vaccinale ou de passe sanitaire, celles qui ont suspendu des contrats de travail au motif du non-respect de cette obligation représentent 23 % des effectifs, soit 8 % de l’ensemble des salariés.

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Quelles sont les entreprises en difficulté du fait des nouvelles obligations sanitaires ?

« Dans 29 % des cas, les entreprises concernées par l’obligation vaccinale ou de détenir un passe sanitaire indiquent rencontrer des perturbations de leur activité à cause de cette dernière », indique l’étude de la Dares. Dit autrement, 5 % des salariés travaillent dans une entreprise rencontrant des difficultés liées à la mise en oeuvre du passe sanitaire.

Les entreprises les plus touchées sont celles de l’enseignement privé, les services, l’hébergement médico-social et l’action sociale privés et la santé humaine privé. « Plus la taille de l’entreprise augmente, plus celle-ci est régulièrement amenée à suspendre des contrats de travail pour non-respect de l’obligation vaccinale ou du passe sanitaire : 5 % des cas pour les entreprises de 10 à 19 salariés contre 29 % des cas pour celles qui emploient 500 salariés ou plus », souligne l’étude.

L’activité est perturbée dans 39 % à 45 % des cas dans les secteurs sensibles comme l’hébergement restauration, les arts et spectacles, la santé et l’action sociale.

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500 000 salariés en activité partielle

En dépit de l’extension du passe sanitaire, l’activité des entreprises continue de s’améliorer en septembre, 83 % des salariés (contre 82 % en août et 80 % en juillet) travaillant dans une entreprise dont l’activité est soit inchangée soit en hausse, la Dares estimant que les difficultés de recrutement des entreprises étant en progression.

Concernant le recours au chômage partiel, il se stabilise en septembre avec 520 000 salariés concernés (3 % de l’effectif salarié privé), après 500 000 en août. Le nombre d’heures chômées équivaut à 160 000 salariés à temps plein. Cela représente tout de même 20 % des salariés qui travaillent dans une entreprise qui a placé au moins un employé au chômage partiel durant le mois.

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Le télétravail en baisse

Enfin, le télétravail se réduit. Si 21 % des salariés ont été au moins un jour en télétravail au cours du mois de septembre, ils ne sont plus que 8 % à avoir télétravaillé tous les jours de la semaine. Les entreprises imposant au moins un jour de télétravail par semaine ne représentent plus qu’un salarié sur dix, et 40 % des salariés travaillent dans une entreprise qui n’offre aucune possibilité de télétravail.

Cela étant, note la Dares, plus l’entreprise est grande, plus elle envisage de faire évoluer les règles qui organisent la pratique du télétravail, que ce soit pour l’élargir (38 % des entreprises employant plus de 499 salariés contre 3 % des TPE/PME de 10 à 19 salariés) ou pour le réduire (3 % pour les petites contre 6 % pour les plus grandes).

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Bernard Domergue

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