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Top 5 des risques appréhendés par les PME

La première vague du 6e baromètre QBE OpinionWay de la gestion des risques des PME et ETI françaises fait état de l’impact de l'inflation et de la crise de l’énergie sur les entreprises et de leurs préoccupations actuelles. Malgré un contexte plus qu’incertain, celles-ci semblent pour le moment rester optimistes quant à leurs capacités à faire face et à rebondir.

Top 5 des risques appréhendés par les PME
L’inflation est au cœur des préoccupations des entreprises : les trois quarts des dirigeants assurent qu'elle aura des conséquences sur la rentabilité de leur entreprise et plus de la moitié ont plus de difficultés à maintenir leurs marges. © Getty Images

Entre hausse de prix et pénuries, les entreprises font face à de multiples problématiques. Hausse des prix des énergies (71 %), hausse des prix des matières premières (59 %), pénurie des matières premières (55 %), difficultés d’approvisionnement en énergie (44 %) et gestion des ressources humaines (40 %). Voilà le top 5 des risques les plus appréhendés par les entreprises pour les prochains mois selon la première vague du baromètre QBE – OpinionWay* réalisé en septembre dernier.

La crise de l’énergie combinée à l’inflation est donc au cœur des préoccupations des entreprises. Les trois quarts des dirigeants assurent que l’inflation aura des conséquences sur la rentabilité de leur entreprise et plus de la moitié ont plus de difficultés à maintenir leurs marges. Autre risque identifié, la gestion des ressources humaines. Dans un contexte de « grande démission » et de « démission silencieuse », elle se place également dans le top 5 des préoccupations avec 40 % des répondants qui la considèrent parmi les risques à surveiller le plus pour les prochains mois.

« C’est une continuité de la situation pandémique qui a un effet direct sur la productivité des entreprises et sur leur capacité à être pérennes », commente Delphine Leroy, directrice générale de QBE France, spécialiste en assurance des entreprises et des professionnels.

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Confiance affichée

Malgré la crise énergétique et une inflation à 6 %, la majorité des dirigeants (85 %), ont confiance dans leurs capacités à absorber les chocs pour les six prochains mois. Et 62 % des entreprises se disent « résistantes face aux risques actuels dans le contexte actuel ». De bons résultats que Delphine Leroy explique par la bonne anticipation des dirigeants qui prennent les mesures nécessaires en amont : « Ils ne sont pas dans le flou. Ayant conscience des risques, ils sont très attentifs à la hausse des prix de l’énergie et des matières premières et ont engagé des actions sur le sujet ».

Ainsi, 84 % des dirigeants d’entreprises se déclarent beaucoup plus attentifs à leurs charges et à leurs dépenses. Par ailleurs les mesures annoncées par le gouvernement et les discussions sur la sobriété énergétique constituent pour eux « une source de réassurance ». D’autant que l’État a communiqué sur « un plan adapté aux différentes catégories d’entreprises et à leurs besoins », ajoute la directrice générale.

En outre, les entreprises semblent moins pâtir des délais de paiement puisque 72 % d’entre elles ne souffrent pas de délais de paiements tardifs de la part de leurs clients et seules 13 % déclarent rencontrer des difficultés à payer leurs factures. « Ce qui participe sans nul doute à leur confiance pour absorber la crise », souligne Delphine Leroy.

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Risque cyber

Néanmoins, la directrice générale nuance : « Si l’inflation continue à grimper et à impacter le PIB, les résultats futurs seront sans doute moins bons ». Pointant également du doigt l’absence d’une personne dédiée à la gestion des risques en interne au sein des PME –« Il s’agit le plus souvent du DG lui-même ou du DAF qui suit ces sujets »–, ces dernières doivent s’interroger sur la typologie d’actions à mettre en place pour parer les risques qu’elles ont identifié.

Cette actualité brûlante semble par ailleurs avoir relayé au second plan les autres  risques rencontrés par les PME et ETI, comme la hausse des taux d’intérêt (38 %), les variations du cours de l’euro (28 %) ou le risque cyber, qui faisait toujours partie du top 5 ces trois dernières années. « L’ordre des priorités évolue en fonction de la situation mais les autres risques restent sous les radars, ils n’ont pas disparu » conclut Delphine Leroy.

* Étude OpinionWay réalisée par téléphone du 12 au 30 septembre 2022 auprès d’un échantillon de 302 dirigeants, DAF, responsables en gestion de risques, d’entreprises privées de 50 à 4 999 salariés.

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Charlotte de Saintignon

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