Actu

Passeport de prévention : le ministère du Travail lance un site d'information

La loi santé au travail du 2 août 2021 a créé un passeport de prévention que les employeurs doivent mettre en œuvre pour chacun de leurs salariés. Un site d’information dédié à ce nouveau dispositif a été mis en ligne le 5 octobre 2022.

Passeport de prévention : le ministère du Travail lance un site d'information
Ce passeport devra permettre à l’employeur d’anticiper les péremptions et mises à jour des formations, certifications, diplômes et titres pour maintenir le niveau de compétence à jour du salarié. © Getty Images

La loi santé au travail a prévu la mise en place au plus tard le 1 octobre 2022 par toutes les entreprises d’un « Passeport de prévention » pour chacun de leurs salariés afin de prévenir les risques en santé et sécurité au travail (loi 2021-1018 du 2-8-2022 art. 6, JO du 3-8 ; C. trav. art. L 4141-5 nouveau). Cependant, le décret fixant ses modalités de mise en œuvre n’est toujours pas paru.

Le 5 octobre 2022, un site internet d’information dédié au passeport prévention a été mis en place par le ministère du Travail. Il contient une présentation générale du passeport et des informations personnalisées selon le type d’utilisateur : salariés, employeurs ou organismes de formation. Ce site est la première étape de la mise en œuvre du passeport de prévention en vue du développement du dispositif au premier semestre 2023.

Géré par la Caisse des Dépôts, le passeport sera accessible aux salariés à partir d’avril 2023, via un espace personnel en ligne et via Mon Compte Formation et le Passeport de compétences. Il ne sera opérationnel pour les employeurs qu’en 2023/2024 (cf. encadré).

Netpme Premium Abonnement
Passez à l’action :

Netpme Premium Abonnement

Contenu du passeport

Dans ce passeport, l’employeur devra renseigner les attestations, certificats et diplômes obtenus par le salarié dans le cadre des formations en matière de santé et sécurité au travail dispensées à l’initiative de l’employeur. Ce passeport devra permettre à l’employeur d’anticiper les péremptions et mises à jour des formations, certifications, diplômes et titres pour maintenir le niveau de compétence à jour du salarié.

Les organismes de formation inscriront aussi dans le passeport du salarié, les formations relatives à la santé et à la sécurité au travail qu’ils lui ont dispensées. Et le salarié pourra y renseigner les attestations, certificats et diplômes obtenus à l’issue de formations qu’il a suivies de sa propre initiative.

Lire aussi Santé au travail : l’entreprise devra évaluer les risques liés à l’organisation du travail

Consultation par l’employeur

L’employeur pourra être autorisé par le salarié à consulter l’ensemble des données contenues dans son passeport de prévention, y compris celles que l’employeur n’y a pas versées, pour les besoins du suivi de ses obligations en matière de formation à la santé et à la sécurité, à condition de respecter les conditions de traitement des données à caractère personnel.

Si le salarié dispose, dans le cadre de son compte personnel de formation (CPF), d’un passeport d’orientation, de formation et de compétences qui recense ses formations, diplômes, qualifications et son expérience professionnelle, son passeport de prévention y sera intégré.

Calendrier opérationnel

  • 2 août 2021 : inscription dans le code du travail du passeport de prévention (article L.4141-5 du code du travail) ;
  • 27 décembre 2021 : instauration du Comité national de prévention et de santé au travail (CNPST) ;
  • octobre 2022 : décret détaillant les modalités du passeport de prévention ;
  • 5 octobre 2022 : ouverture du portail d’information public ;
  • avril 2023 : ouverture du passeport de prévention pour les salariés (parcours et attestation) ;
  • 2023-2024 : ouverture du passeport de prévention employeurs, déclaration des données ;
  • 2024 : consultation des passeports de prévention par les employeurs.

Lire aussi Santé au travail : les 10 commandements de l’ANI

L’équipe NetPME

Laisser un commentaire

Suivant